Et si tout était terminé ? Non le supplice n’était pas assez long, il veut me faire souffrir encore plus, il veut que vous mouriez, vous ne seriez donc jamais tranquille, non il ne vous laissera jamais, tant que….tant que….tant que quoi en fait ? La porte sur le passé doit s’ouvrir, non elle ne doit pas s’ouvrir elle doit rester fermée, trop de douleurs, trop de reproches, trop de remords, elle reste fermée…fermée….fermée.
Le mot résonne et s’estompe., vous êtes tellement bien dans ce lit, cet oreiller, quelle merveille, vous vous retournez sur le flanc, c’est merveilleux.
Un son…
…Double…
A votre respiration !
Non ! Ce n’est pas la branche contre la fenêtre.
Ce n’est pas une chouette.
C’est un claquement.
Pas un claquement de porte !
Pas un claquement de fenêtre !
Un claquement de fouet ?
Non ! On est pas au cirque.
Vous levez un œil.
Ce sont les rideaux !
Vous vous levez.

Vous : Je dois faire réparer cette fenêtre.

Vous vous approchez des tentures, vous les écartez, vous arrivez à la fenêtre et la refermer. Vous jetez un coup d’œil dehors
Calme
A part les branches de l’arbre juste à côté de votre fenêtre qui commencent à s’agiter de plus en plus fort. Vous traînez les pieds, les yeux toujours à moitié fermée La porte ? Est-elle fermée ?
Oui
Non
Le verrou ?
Oui
A clé ?
Non
Vous l’avez oubliée. Vous descendez à toute vitesse les escaliers, tellement vite que vous manquez de vous trébucher sur la dernière marche, les doses d’adrénaline vous traversent Vous franchissez la cuisine à une vitesse phénoménale, et enfin la porte, vous prenez la poignée et la tourner.
Ouverte ?
Non fermée
A clé ?
Oui à clé
Avec le verrou ?
Oui avec le verrou
Vous soupirez, vous le saviez, peu à peu l’énergie dont vous avez fait preuve retombe. Vous traînez les pieds vers les marches, vous soulevez le premier pied et le posez sur la première marche. La porte ? Non, il faut arrêter avec cette obsession. Vous montez les marches. Elles grincent….mais est-ce vraiment vous qui provoquez ce grincement ? Vous vous arrêtez quelques secondes
Silence
….
Rien
….
Vous reprenez l’ascension des escaliers qui grincent toujours autant, vous passez dans le couloir, vous ouvrez la porte du fond qui est celle de votre chambre
La fenêtre !
Ouverte !
Vous vous précipitez sur elle et la fermez immédiatement, vos sens sont au maximum de leur capacité
Et si quelqu’un était entré par la fenêtre ?
Non impossible ! Aucun bruit ! Aucune peur à avoir ! Vous vous couchez dans votre lit, vos pieds sont gelés vous vous dépêchez de les mettre sous les couvertures. Lentement, vous vous rendormez. Il ne m’aura pas. Il ne m’aura pas, je suis ici pour gagner. Il n’aura pas mon âme. Mais pourquoi avez-vous l’impression que ce n’est pas votre âme qu’Il veut ?
Votre nez vous gratte !
Rêve ou réalité ?
Lentement vous sortez du rêve alors que le chatouillement se fait de plus en plus puissant, vous êtes prêt(e) à ouvrir les yeux
Stop !
Ce chatouillement, ce petit bruit double au votre, c’est du vent, mais la fenêtre n’est pas ouverte au sinon les rideaux claqueraient. Ce souffle ne peut-être qu’une chose…
Une autre respiration
Vous retenez la vôtre pour entendre celle de celui qui vous observe.
Inspiration !
Expiration !
Inspiration !
Expiration !
Inspiration !
Expiration !
Inspiration !
Il y a quelqu’un à côté de vous,
Vous reprenez doucement votre respiration
Ne surtout pas….
….Se réveiller !
Ne surtout pas….
Ouvrir un œil !
Rester calme !
Détendu(e) !
Vous sentez encore ce souffle, il semble respirer beaucoup plus vite maintenant car le petit chatouillement que vous ressentez se fait plus fréquent.
Fermez les yeux !
Fermez-les !
Ne les ouvrez pas !
Ne bougez pas !
Et c’est toujours dans les moments où il ne faut pas bouger que quelque chose commence à vous chatouiller, c’est l’omoplate droite, elle chatouille…
Ne pas bouger !
C’est comme si des fourmis vous parcourait le long de votre dos, ces millions de petites pattes velues qui se déposent sur votre peau et qui la parcourent….c’est insupportable, la respiration s’est à nouveau calmée, elle est redevenue comme au départ, les fourmis descendent, l’omoplate gauche commence à chatouiller. Il faut vous gratter, ce n’est qu’un court instant, un dixième de seconde, et après, vous serez soulagé(e).
Ne pas bouger !
Juste un seul dixième et les fourmis disparaissent. Votre main commence à bouger sous les couvertures, juste un dixième de seconde, lentement votre main arrive à la surface
Ne pas bouger !
Finalement, pendant la nuit on se retourne, vous vous retournez pendant la nuit….mais s’il est effrayé et qu’il vous….
Non il ne faut pas penser à ça, il ne faut pas, il n’y a personne en fait, oui c’est ça, il vous aurait déjà tué au sinon s’il serait là, c’est un effet de votre imagination, oui en fait vous rêvez et si vous ouvrez les yeux vous remarquerez qu’il n’y a personne qu’à côte de vous, Votre dos !
Il n’y a personne, vous le savez personne personne
Personne ?
Non il faut ouvrir les yeux et voir la réalité en face. Mais quelle réalité ? Il n’y a pas de réalité. La réalité n’existe pas c’est Lui qui vous amener ici pour vous faire souffrir

Non vous vous endormez là il faut revenir à soi, quelqu’un vous regarde en train de dormir et la motivation de cette personne ne peut qu’être…..
Mortelle ?
Ouvrir les yeux ce n’est pas compliqué, vous n’êtes pas obligé(e) de les ouvrir complètement juste un peu. Lentement, vous soulevez la paupière droite….très très lentement
La peur saisit votre ventre et remonte à votre cœur
Une…
…Ombre !
Il est là, il existe
Et si il vous avait vu ? Non il vous aurait tué, il croit que vous dormez, il croit que vous….
Silence !
Vous tendez l’oreille.
Il est parti ?
Non ce n’est qu’un leurre, il retient sa respiration.
« C’est pour mieux vous croquer mon enfant »
C’est pour mieux vous tuer, c’est une ruse, vous retenez la vôtre à votre tour
Le silence !
Un leurre ? Une réalité ? Un rêve ?.
Vous prenez le risque, vous ouvrez à nouveau l’œil.
Rien !
A côté de vous, tout est vide alors pourquoi entendez-vous de nouveau ce son, cette double respiration ?
S’il n’est plus là vous ne devriez pas l’entendre pourtant vous l’entendez toujours. Soudain, vous sentez un frisson vous parcourir la nuque
Il est….
De l’autre côté.
Vous sentez le matelas de votre lit s’enfoncer
Il grimpe
Il est sur votre lit.
Votre corps est parcouru par un frisson.
L’as-t’il remarqué ?
Non, il n’a rien remarqué .
Vous commencez à avoir chaud sous ses couvertures.
Vous sentez un courant d’air et une haleine chaude s’approcher de vous et cette voix murmurer à votre oreille :
« Il ne vaut mieux pas ouvrir cette porte, derrière c’est l’enfer. »
Vous hurlez !
Il savait !
Mon dieu il savait !
Il sait tout, il vous a….
Oui il vous a ….
Il vous a quoi ?
Cette douleur vous traverse tout le corps comment savoir ?
D’où vient ce liquide qui se répand le long de votre corps, de quelle partie ?
Vous hurlez non vous n’hurlez pas, vous avez mal, vous n’y arrivez pas, vous voudriez hurler mais c’est impossible parce que le sang vient de la trachée, vous allez mourir….oui vous sentez comme si quelque chose s’échappait de vous,
Vous gémissez !
Maman, ce sang,
maman ce sang
C’est pour mieux te croquer mon enfant
Coup de feu
Hurlements
Je n’ai rien fait rien
Rien !
Rien !
Bruit  d’un vase se brisant
Papa !

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