Tiffany RichardsShannon MorrisAlexandra PetersonGregory FitzpatrickVince D’AngeloMary Frances CobbsRosalie BallDillon WarnerCassidy ByronSteven AndersSoeur DorisSoeur JaninePθre Ralph Chamberlain

Santa Barbie Rose
ou le collège des coeurs à vif brûlés par les feux de l’amour, gloire et beauté

STARRING

Selma Blair as Tiffany Richards
Beverley Mitchell as Shannon Morris
Britney Spears as Alexandra Peterson
Freddie Prinze, Jr. as Gregory Fitzpatrick
Randy Spelling as Vince D’Angelo
Jennifer Love Hewitt as Mary Frances Cobbs
Krissy Carlson as Rosalie Ball
Chris Klein as Dillon Warner
Leelee Sobieski as Cassidy Byron
Eddie Cahill as Steven Anders
Danny Strong as Raoul Von Schleussel
Joshua Jackson as Wilfried Von Schleussel
Nicholle Tom as Krissie Jennings
Mare Winningham as Soeur Doris
Susan Lucci as Soeur Janine
Margarita Cordova as Superior Mother Conchita San Amor

SPECIAL GUEST STAR
Richard Chamberlain as Father Ralph Chamberlain

GUEST STARS

Chuck Norris dans le rôle de Inspector Barney McClurck
Mariska Hargitay as Dr. Mildred O'Flanagan
 

Episode 9

  Le lendemain matin, Shannon et Tiffany furent réveillées avec grand fracas lorsqu'on vint frapper à leur porte. Shannon ronchonna puis alla ouvrir.
SHANNON, en baillant- Qu'est-ce que c'est ?
MARY FRANCES, énergique – Debout là-dedans ! Allez, du nerf, les filles ! J'vais faire un jogging, ça vous dit de v'nir avec moi ?
SHANNON – Pas du tout, mais tant qu'à sortir ta machine à coudre, tu peux pas repriser mes chaussettes ?
MARY FRANCES – Mais non, 'bécile ! J'vais pas coudre un vêtement, j'vais piquer un sprint ! Allez, c'est décidé, tu viens avec moi, ça te réveillera. J'te laisse cinq minutes pour te changer, j'vais chercher Krissie pendant ce temps-là, on t'attend en bas. Et Tiff peut v'nir aussi, si elle veut !
SHANNON- Mais...
Mais Mary Frances était déjà loin et se fichait éperdument de ses protestations.

 En faisant leur jogging, Mary Frances, Krissie et Shannon croisèrent les frères Von Schleussel.
RAOUL – Salut les filles ! Ca gaze ?
MARY FRANCES – Ouais, et vous deux ?
WILFRIED – Nous aussi. Bon, à +.

Et les jumeaux se remirent en route tandis que les filles échangeaient toutes sortes de potins.
MARY FRANCES – Dîtes, les filles, vous les trouvez comment, vous, les jumeaux ?
KRISSIE – Pas terribles, ils cassent pas des briques. Enfin bon, ils sont bruns et moi je préfère les roux. Les taches de rousseur, y'a rien de plus sexy...
MARY FRANCES – Et toi, Shan, t'en penses quoi ?
SHANNON – Ben, je m'en fous royalement. J'ai Vince, alors les autres mecs...Mais pourquoi tu veux savoir ça ?
MARY FRANCES – Ben, Raoul, il me plaît bien alors j'voulais savoir si la voie était libre. OK, c'est décidé. Je lance mon Opération Séduction...
KRISSIE – Tu veux que j't'arrange le coup ?
MARY FRANCES – Non merci, j'aime autant m'en occuper toute seule...
SHANNON – Il va falloir qu'on rentre, vous avez vu l'heure ?
KRISSIE – Ouh là, oui ! Si on veut être à l'heure en cours...

 Elles arrivèrent juste avant la sonnerie et croisèrent l'inspecteur McClurck dans le couloir, lequel se rendait au bureau du Père Ralph. Il frappa à la porte et entra une fois l'accord du Père Ralph donné.
McCLURCK – Bonjour, mon Père ! Comment allez-vous ?
 
PERE RALPH – Bonjour, Inspecteur ! Je vais fort bien, ma foi. Que me vaut le privilège de vous accueillir de si bon matin ?
McCLURCK – Une excellente nouvelle. Mon enquête sur le décès de Nicholas Jennings a enfin abouti. J'ai un suspect. Non, j'ai LE coupable. J'en suis sûr à 90 %. Mais pour l'arrêter, il me faut des preuves.
PERE RALPH – Oui, et qu'ai-je à voir avec tout ceci ?
McCLURCK – Eh bien, j'ai besoin de votre aide pour le coincer. Je vous explique mon plan. Je vais envoyer un mot anonyme à cette personne, lui signifiant que je sais tout et qu'il est dans son intérêt de ne rien dire à la police. J'ajouterai que pour ma part, je garderai le silence mais à une condition: que cette personne aille confesser son crime avant de quitter la ville à tout jamais.
PERE RALPH – Et c'est là que j'interviens !
McCLURCK – Tout à fait ! Vous vous trouverez au confessionnal, et vous porterez sur vous de quoi enregistrer la confession.
PERE RALPH – Oui, mais, le secret professionnel ?
McCLURCK – Au diable, le secret professionnel ! Il s'agit d'une affaire de meurtre, je vous le rappelle !
PERE RALPH – Non, je ne peux pas. Et en plus, c'est illégal, non ?
McCLURCK – Attendez, vous me donnez une idée ! Si VOUS êtes dans le confessionnal, cela relève du secret professionnel et ne constitue pas une preuve recevable. Maintenant, si MOI, je suis dans le confessionnal, il n'y a plus le moindre problème d'éthique ! Parfait, mais vous viendrez quand même avec moi, car il ne faut pas que l'assassin reconnaisse ma voix. Soyez au confessionnal à dix-huit heures, sans faute. A ce soir.
PERE RALPH – J'y serai.
 Et McClurck quitta le bureau. Il croisa la Mère Supérieure Conchita San Amor, qui lui fit un grand sourire.

A la récréation, Alexandra alla trouver Wilfried pour qu'il lui explique l'absence de Steven, tandis que Mary Frances s'occupait de séduire Raoul.
ALEXANDRA – Dis, Wilfried, you don't know where il est, Steven ?
WILFRIED – Ca non, je sais pas...Mais il était pas là ce matin quand on s'est levé, Raoul et moi, pour aller courir. Il a peut-être dû rentrer d'urgence dans sa famille.
ALEXANDRA – What ? Why tu say ça ?
WILFRIED – Ben, il a pris toutes ses affaires, quand même. Alors, il doit en avoir pour un moment.
ALEXANDRA, comprenant – Et merde !
 Sur ce , elle laissa Wilfried et alla trouver Tiffany et Shannon, qui discutaient avec Vince et Dillon.
TIFFANY, curieuse – T'es pâle comme un linge, ma pauvre ! Ca va pas ?
SHANNON – C'est les nausées qui commencent à se faire sentir ou quoi ?
ALEXANDRA, énervée – Ta gueule, Shannon ! Tu veux pas le gueuler, aussi tant qu'à faire ? Non, c'est pas ça. Steven vient de me faire un sale coup. Maintenant, c'est foutu. Je saurai jamais si c'est lui le père. Il est parti et il a tout embarqué avec lui. Toutes ses affaires. Il reviendra pas.
TIFFANY, voulant l'aider – Alors, désolée de te dire ça, mais t'as pas le choix. Il faut que tu expliques la situation à Greg au plus vite.
ALEXANDRA – J'voudrais bien, mais "la" Rosalie, elle va me chercher des noises !
SHANNON – On s'en fout de cette catin ! Parle à Greg, nous on va la neutraliser.
 Vince et Dillon se rapprochèrent, ce qui poussa les filles à changer de conversation. Shannon en profita pour évoquer que quelque chose se profilait à l'horizon entre Raoul et Mary Frances.

 Justement, non loin de là, Cassidy et Rosalie faisaient déjà des gorges chaudes de cette histoire.
CASSIDY – T'as vu, cette catin de Mary Frances essaye de se faire Raoul !
ROSALIE – Oui, j'ai vu ça. Celle-là, je te jure ! Remarque, c'est pas triste, ils sont tellement laids tous les deux, au moins c'est pas donner de la confiture aux cochons ! En compétition pour l'Award du Couple le plus laid de l'année...
CASSIDY- Ah, tu me rassures. Toi aussi, tu vois la nette différence entre Raoul et Wilfried. Le deuxième est 1000 fois + beau que le premier. Je me le ferais bien, d'ailleurs. Je lui exposerai mes qualités ce soir...
ROSALIE – J'ai hâte de voir ça !
GREG, arrivant – Salut les filles ! Dîtes, vous avez su que Steven était parti ? Moi, je trouve ça bizarre...Il se casse alors qu'on sait toujours pas qui a zigouillé Nick. Vous trouvez pas ça étrange, vous ?
CASSIDY – Ouais, étrange, c'est le moins qu'on puisse dire...

 La sonnerie retentit et tous retournèrent en cours. C'était l'heure du cours de français de Sœur Janine, qui était aussi laide aujourd'hui que tous les autres jours et dont les cours étaient toujours aussi ennuyeux. Ce jour-là, cependant, elle lut à voix haute une carte postale que Ronald, l'ex de Shannon, parti en séjour linguistique en France, avait envoyée.
SOEUR JANINE, lisant – Bien chers tous, j'espère que vous vous portez comme des charmes car moi oui. La France est un si beau pays et Trifouillis-les-Oies une toute autre ville que notre Plouckytown. Il pleut cependant plus souvent. Il me tarde un peu de vous revoir et surtout de recevoir de vos nouvelles, vous avez mon adresse, servez-vous en. A bientôt, Ronald Brooks.

 Après avoir lu la carte postale, Sœur Janine demanda le silence parmi les élèves. Et en véritable enflure, elle inscrivit un sujet de devoir au tableau. Eh oui, la garce leur collait un devoir surprise !

 A la pause de midi, Alexandra décida de se jeter à l'eau et alla trouver Greg, pendant que Shannon retenait Rosalie, soi-disant parce qu'elle ne comprenait rien en géographie. Bref, alors que Tiffany, installée avec Dillon dans un coin du hall, l'observait "discrètement", Alexandra aborda son ex-petit ami.
ALEXANDRA – Greg, tu peux come see, une minute ?
GREG – Quoi, qu'est-ce que t'as encore, toi ? Qu'est-ce que tu veux ?
ALEXANDRA – Keep cool, t'énerve pas, hein...
GREG- OK, zy-va, raconte.
ALEXANDRA- Bon, je vais pas y aller par quatre chemins: je suis enceinte et il y a une chance sur trois pour que tu sois le père.
GREG, abasourdi – Tu peux répéter, s'te please ?
ALEXANDRA – Je suis enceinte, et peut-être de toi.
GREG – Comment ça se fait ?
ALEXANDRA – A ton avis ! Bref, passons. Voilà, je te demande rien, seulement une chose: passe un test de paternité. Je veux savoir qui est le père de ce gosse, OK ?
GREG, gêné mais compréhensif – Bon, si c'est que ça, d'accord. Mais, c'est tout, OK ? J'veux pas d'un gosse, moi ! Même si c'est le mien, c'est toi qui t'en occupes, OK ? Je serai rien pour ce gosse sauf un nom sur son acte de naissance, OK ?
ALEXANDRA – OK. Et t'es prié de rien dire à Rosalie avant le test, OK ?
GREG – OK. Et arrête de dire "OK" à tout bout de champ, ça me gonfle.
ALEXANDRA – Bien. Je vais téléphoner à une gynéco pour prendre rendez-vous. Bye, et reste discret surtout.
 Sur ces mots, Alexandra s'éloigna. Elle sortit de l'établissement et alla à la cabine téléphonique. Elle prit l'annuaire, chercha les gynécologues et prit un nom au hasard dans la liste, le Dr Mildred O'Flanagan, et composa le numéro.
UNE VOIX (au téléphone) – Allô, vous êtes bien au cabinet du Docteur O'Flanagan, gynécologue pour vous servir.
ALEXANDRA, un peu gênée – Allô, pourrais-je parler au Docteur Mildred O'Flanagan ?
LA VOIX – C'est moi-même. Vous désirez prendre rendez-vous ?
ALEXANDRA – Oui, voilà. Pour un test de paternité. Le plus tôt sera le mieux.
DR O'FLANAGAN – Bien, dans ce cas, passez donc samedi à 15 heures 30. Ca vous convient ?
ALEXANDRA – Oui, parfait. Samedi, 15 heures 30. On sera là. A bientôt, docteur.
DR O'FLANAGAN – C'est cela, à samedi. Au revoir, bonne journée.
 Leur conversation s'acheva sur ces mots.

 A 16 heures 30, après les cours, Cassidy alla faire un tour au foyer et y trouva ce qu'elle cherchait: le séduisant Wilfried Von Schleussel, objet de son désir. Elle s'en approcha, lui servit le plan-drague qu'elle utilisait sur tous ses mecs depuis des années et parvint à ses fins. Wilfried lui mangeait littéralement dans la main et Cassidy n'en était pas peu fière.

Pour le Père Ralph et l'Inspecteur McClurck, l'heure fatidique sonna enfin. Dix-huit heures. Le moment qu'ils avaient attendu toute la journée était enfin arrivé. Le plan mis au point par McClurck fonctionna comme sur des roulettes et la surprise fut de taille pour le Père Ralph lorsqu'il découvrit que l'assassin de Nicholas Jennings n'était autre que sa plus fidèle et dévouée employée depuis des années:Sœur Janine !
Sans que le Père Ralph ait besoin de lui tirer les vers du nez, elle déballa toute l'affaire: comment elle avait surpris ce petit salopard de Nick Jennings faisant chanter d'autres élèves mais aussi qui l'avait poussée à le tuer: le chantage que Nick exerçait sur elle depuis qu'il avait découvert son passé d' "actrice" porno.
A ces mots, le Père Ralph manqua d'avoir une attaque, tant la nouvelle l'outrait. C'en fut assez pour l'Inspecteur McClurck, qui avait tout enregistré. A ce moment précis, il surgit du confessionnal et se montra à Sœur Janine.

SOEUR JANINE, comprenant qu'elle s'était faite piéger – Vous ! Salopard, vous ne m'aurez pas ! Vous ne m'attraperez jamais, tas de graisse !

Elle se faufila hors du confessionnal avec une incroyable célérité et tenta de s'enfuir mais fut stoppée net par les trois balles de magnum 357 que McClurck lui tira dans le dos et s'écroula dans une mare de sang.

PERE RALPH, inquiet, sortant du confessionnal – Oh, Seigneur, qu'est-ce que c'est ?
McCLURCK, tournant les talons pour partir – Ce n'est rien. Juste une affaire classée. Au revoir, mon Père.

Episode 10

 Dix jours plus tard, Alexandra et Greg commençaient à s'impatienter lorsque le  docteur Mildred O'Flanagan rentra dans son bureau avec les résultats du test de paternité passé par Greg.
GREG/ALEXANDRA, en chœur – Alors ?
DR O'FLANAGAN, s'asseyant  à son bureau et chaussant ses lunettes – Alors, le résultat du test est positif, voilà. Ca fait deux cent cinquante dollars, réglables uniquement en espèces. Et magnez-vous, j'ai pas toute la nuit !
Greg était abasourdi par la nouvelle, tandis qu'Alexandra versait des larmes de joie: au moins, son enfant ne serait pas la progéniture de l'infâme Nick Jennings.
ALEXANDRA, après avoir vidé son porte-monnaie sur le bureau – Allez, au revoir, docteur.
Le docteur O'Flanagan répondit par un petit signe de la main et se leva pour escorter Alexandra et Greg jusqu'à la sortie et leur claquer la porte au nez.
Dans le couloir, Greg, qui n'en revenait pas, ne parvint pas à desserrer les lèvres, tandis qu'Alexandra se pressa pour avoir le bus.

Une fois Lex partie, Greg alla jusqu'au téléphone public qui se trouvait en face de lui et composa le numéro de Rosalie.
ROSALIE – Allô, la police ? Oui, c'est Madame Sarfati à l"appareil...
GREG, énervé – Ta gueule, avec ça ! C'est lourd ! Tu peux pas causer comme tout l'monde au téléphone, non ?
ROSALIE, vexée – C'est bon, tu m'causes meilleur, toi, oh ! J'sais pas c'que t'as bouffé, mais ça t'a pas réussi !
GREG, s'excusant – Désolé. C'est juste que...en fait, j'ai un truc important à te dire...
ROSALIE, bouillonnant d'impatience – Bon ben, qu'est-ce que t'attends ? Vas-y !
GREG, y allant directement – Lex est en cloque, et c'est moi l'père !
ROSALIE, outrée – Quoi ? Tu t'fous de ma gueule, j'espère ! Cette catin s'est fait la moitié du bahut ! Qu'est-ce qui nous prouve que c'est ton gosse ?
GREG – Un test de paternité.
ROSALIE, dans une colère noire – Ah, parce qu'en plus, elle a eu le temps de te faire passer un test de paternité, cette salope ! Mais ça fait combien de temps que tu l'sais ? Il faut quand même un p'tit peu plus que 3 jours pour avoir le résultat de ce genre de test ! Tu comptais me l'dire quand ? Le jour du baptême ?
Elle raccrocha aussi sec, sans que Greg puisse protester.

 Quelques minutes plus tard, Krissie Jennings alla frapper au bureau du Père Ralph.
PERE RALPH, assis à son bureau, en train de faire les comptes du lycée – Entrez !
Krissie s'exécuta et vint s'asseoir en face de lui.
PERE RALPH, toujours prêt pour une remarque désobligeante – Vous avez mal aux jambes ? Vous ne tenez plus debout ? Ce que la jeunesse peut être effrontée, de nos jours...
KRISSIE, ne relevant pas la remarque – Je quitte l'établissement, mon Père. C'est ce que je suis venue vous dire. Grâce à vous, l'assassin de mon frère a été démasqué, je n'ai donc plus aucune raison de fréquenter ce lycée. Mon départ est imminent, alors, salut et bonjour chez vous !
Sur ces mots, la jeune fille se leva et quitta définitivement le bureau du saint homme qui dirigeait Santa Barbie Rose.
 Le père Ralph retournait à ses comptes lorsqu'il fut de nouveau interrompu, cette fois-ci par l'entrée de Sœur Doris.
SOEUR DORIS, souriante – Je passe juste en coup de vent pour vous rappeler que c'est demain que nous allons visiter la cité des sciences de Wheatonfield. Je compte sur votre présence parmi nous, comme chaque année...
PERE RALPH – Bien sûr, Sœur Doris, bien sûr. Pour rien au monde, je ne manquerais notre excursion annuelle à Wheatonfield. Comptez sur moi.
Ravie, Sœur Doris quitta le bureau de son supérieur et retourna à son boulot.

 Lorsque Alexandra arriva à sa chambre, elle fut surprise de la trouver complètement saccagée mais eut immédiatement des doutes sur l'identité du responsable de ce massacre et arriva dans le hall en hurlant.
ALEXANDRA – TU ME LE PAIERAS, TRAINEE !
 Alors que tous les autres faisaient silence, elle se jeta sur Rosalie et commença à la frapper de toutes ses forces. Cassidy, Wilfried, Shannon et Tiffany intervinrent pour les séparer.
TIFFANY – Arrête, Lex ! Calme-toi...
CASSIDY – Laisse-la, Rosie ! Cette petite pute n'en vaut pas la peine ! Aïe ! Mais me tape pas, t'es malade ou quoi ?
 Shannon, préférant agir que parler, réussit à saisir Alexandra et Rosalie chacune par un bras et les mordit de toutes ses forces.
Rosalie et Alexandra hurlèrent de douleur en chœur.
SHANNON, hurlant – ARRETEZ-MOI CE CIRQUE !
WILFRIED, approchant Rosalie – Calme-toi, c'est une pauvre fille, ça sert à rien de s'énerver.
Avec l'aide de Cassidy, Wilfried éloigna Rosalie et tous trois allèrent retrouver Raoul quelques mètres plus loin.
Alexandra poussa un grand soupir, alors que Vince approchait.
TIFFANY- Qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qui t'a pris ?
LEX –Vince, tu peux aller me chercher un café, s'te please ?
Voyant qu'elle refusait de parler devant lui, Vince s'exécuta et aperçut Dillon devant la machine à café.
SHANNON – Alors, raconte.
LEX – Le résultat du test était positif. C'est Greg le père de ce gosse. Et je suis sûre que cette salope l'a su, sinon je vois pas why elle aurait détruit ma chambre.
  Mary Frances arrive à ce moment, visiblement tracassée.
MARY FRANCES – T'as vu l'état de la chambre ? C'est affreux ! Qui a fait ça ?
TIFFANY, répondant à la place de son amie – Cette pouf de Rosalie.
MARY FRANCES – Mais, qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai encore dû rater tous les potins intéressants pendant que je disais au revoir à Krissie.
 
SHANNON – Je t'expliquerai plus tard.(Changeant délibérément de sujet)Alors comme ça, Krissie est partie ?
VINCE, revenant avec du café et suivi de Dillon – Oui, Dillon m'a dit ça. Elle est partie ce matin. A ce qu'il parait, la Mère Conchita a affiché la liste des élèves qui vont à Wheatonfield cette année.
DILLON – Oui, j'ai regardé pour nous tous. Alors moi, j'y vais, Lex aussi, mais les autres, non.
TIFFANY, déçue – T'y vas sans moi, alors ?
DILLON – Oui oui. Mais je serai pas vraiment tout seul puisque Raoul vient aussi. A part Lex, Raoul et Rosalie, le reste, je les connais pas.
MARY FRANCES -  Ah bon, cette catin, elle y va aussi ? Elle a pas intérêt de s'approcher de Raoul .
DILLON – T'inquiètes pas, on veillera au grain, Lex et moi, hein ?
ALEXANDRA – Si j'y vais.
SHANNON – Qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûr que tu vas me faire le plaisir d'y aller.
TIFFANY, renchérissant – Ca te remontera le moral.
ALEXANDRA, perplexe – Ouais, bon, on verra bien. Allez, j'y vais !
SHANNON – Je te filerai du fric et tu me ramèneras un porte-clefs, OK ?
ALEXANDRA – OK, si tu veux. Bon, qu'est-ce qu'on fait ?
 
DILLON – On n'a qu'à aller au foy'...
TIFFANY – Ouais, allons au foy'. J'ai envie de jouer au bab'.
MARY FRANCES – Bon, ben moi, j'vais voir si y'a pas moy' que notre piaule soit nettoyée. A plus.
LES AUTRES, en chœur – A plus.

 Le soir, Rosalie et Cassidy se trouvaient dans leur chambre lorsque l'on vint frapper.
CASSIDY – C'est ouvert !
La porte s'ouvrit alors pour laisser apparaître Greg.
ROSALIE, énervée – Qu'est-ce que tu fous là, toi ? Casse-toi, j'veux pas t'voir ! T'as qu'à aller retrouver l'autre pute !
CASSIDY – Du calme, Rosie...
 
ROSALIE – Toi, ta gueule ! Tu peux la boucler parce que dans le genre "Je pique les mecs des autres", tu te poses là !
CASSIDY – Non mais, c'est là meilleure celle-là ! Tu peux causer ! J'te rappelle que tu t'es fait Monsieur, ici présent, bien avant que j'me fasse ton mec...Non mais je rêve, elle va m'donner des leçons, elle, maintenant !
GREG, s'éclipsant – Je repasserai plus tard.
ROSALIE, hurlant alors qu'il s'éloigne – TE DONNE PAS CETTE PEINE !
Cassidy, agacée, commence à emballer ses affaires.
CASSIDY – Non mais t'es vraiment une tarée, toi ! Faut te faire soigner, ma pauvre ! J'en ai ma claque, moi, que tu m'traites comme un chien ! J'me casse de cette piaule, j'veux plus voir ta sale gueule !
 Sur ces mots, Cassidy claqua la porte de la chambre.
ROSALIE – Je m'en balance de vos conneries, bande de lâcheurs !

 Le lendemain matin, la Mère Conchita réunit tous les élèves de l'établissement pour saluer le groupe de privilégiés qui se rendait à Wheatonfield à bord du car conduit par Sœur Doris, qui distribuait les grands sourires en attendant que les élèves embarquent. De son côté, le Père Ralph, assis à la place du co-pilote, mettait une croix à côté du nom de chaque élève qui entrait dans le car.
 Ce jour-là, la route jusqu'à Wheatonfield était assez longue et relativement encombrée pour un 20 Décembre car les citoyens de toutes les villes environnantes de Plouckytown étaient de sortie pour faire leurs derniers achats de Noël.
 Une ambiance tendue régnait dans le car, même si Sœur Doris, le Père Ralph et quelques élèves, parmi lesquels Dillon et Raoul, chantaient pour détendre l'atmosphère.
 Malheureusement, le trajet était assez difficile à parcourir car la route était recouverte d'une épaisse couche de neige.

Assise au fond du car, son walkman sur les oreilles, Rosalie regardait à travers la vitre la neige qui continuait à tomber.

Alexandra, de son côté, s'endormit assez vite, effet de la grossesse oblige. Comme à sa grande habitude, elle commença à ronfler très fort, ce qui ennuya pas mal de monde, même si les chants entonnés par la majeure partie des passagers parvenaient à couvrir ce désagréable vacarme.

Soudain, le ciel s'assombrit et la neige cessa de tomber, laissant la place à une pluie battante, dont le bruit réveilla Alexandra. Le Père Ralph conseilla vivement à Sœur Doris de mettre les essuie-glaces en marche, ce qu'elle tenta de faire sans succès. La commande ne répondait pas.
Prise de panique et effrayée par le bruit d'un coup de tonnerre, Sœur Doris, que la pluie empêchait de voir la route, se mit à freiner de toutes ses forces mais en vain. La chaussée était glissante et le véhicule dérapa sur plusieurs mètres avant d'aller s'écraser contre un arbre qu'un éclair venait de foudroyer et de renverser sur la chaussée. Les occupants du véhicule s'adonnèrent simultanément à une cacophonie de hurlements, mais l'inévitable arriva : lorsque le car percuta l'arbre de plein fouet, le pare-brise et l'une des vitres latérales volèrent en éclats, et certains passagers furent éjectés de leur siège par la violence du choc.
 
 

A suivre prochainement...

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